Festival de Cannes 2024 : « Le Roman de Jim », le mélo porté haut des frères Larrieu (2024)

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Les deux cinéastes adaptent le livre éponyme de Pierric Bailly et signent, sur une longue durée, un récit familial sec et poignant. Avec Karim Leklou et Laetitia Dosch.

ParJacques Mandelbaum

Publié le 22 mai 2024 à 19h00, modifié le 22 mai 2024 à 19h26

Temps de Lecture 3 min.

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Festival de Cannes 2024: «Le Roman de Jim», le mélo porté haut des frères Larrieu (1)

CANNES PREMIÈRE

Bien que tenue sous le boisseau par le Festival de Cannes, l’information fait son chemin. On dénombre, à Cannes, non pas un, mais des centaines de Thierry Frémaux, délégué général de la manifestation. Le nombre augmentant chaque année, chacun d’entre lui passe le Festival à repeindre la compétition à ses couleurs. Nous-même, à l’occasion, ne sommes pas insensible à cette petite prestidigitation séditieuse. Ainsi déplaçons-nous d’autorité en compétition le nouveau film d’Arnaud et Jean-Marie Larrieu, mélodrame sec et poignant, comme on en voit peu. Rien de surprenant, eu égard à la singularité de ces Occitans qui se sont mis au turbin léger et fraternel du cinématographe depuis plus de vingt ans. Chronique campagnarde polyamoureuse (Peindre ou faire l’amour, 2005), fantastique apocalyptique ibérique (Les Derniers Jours du monde, 2009), polar des cimes (L’amour est un crime parfait, 2013), comédie musicale lourdaise (Tralala, 2021): on retient ici le goût de la fantaisie et du bricolage existentiel, l’amour de la chair, le sens aigu du dépaysem*nt et du paysage.

Les voici, avec Le Roman de Jim, à pied d’œuvre sur le mélo. L’idée jaillit à la lecture du roman éponyme du romancier jurassien Pierric Bailly, paru en2021 chez P.O.L, comme eux disposé à fabriquer de l’universel à partir d’un territoire bien marqué. A Saint-Claude, Haut-Jura, Aymeric (Karim Leklou), au prologue de ce film, se cherche un peu en se perdant. Cambriolage de particuliers avec quelques compagnons monte-en-l’air, histoire de voir venir, en l’espèce, surtout la police, et la prison qui suit derrière. A la sortie, une rencontre fortuite, un soir, à Saint-Claude – celle de Florence (Laetitia Dosch), une ancienne collègue – le remet sur les rails.

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Un peu paumée, enceinte de six mois, avec le père de l’enfant qui a taillé sa route, dotée toutefois d’une affriolante complexion, Florence, qui le consomme le soir même, ne semblait attendre qu’Aymeric. Sa tendresse. Sa générosité. Sa capacité à se donner, comme à recevoir et l’amante et la mère et l’enfant. L’histoire se noue ici et, sans qu’on le sache encore, on en prend pour plus de vingt ans. Il n’est jamais simple de faire cela au cinéma. L’une des premières vertus du film, c’est la manière dont les Larrieu constituent leur récit sur une aussi longue durée, avec un sens de l’ellipse, du raccord à distance et de la fluidité narrative absolument remarquable.

Réinventer la vie

Il y aurait trois grands moments. Celui de l’amour comme don, sans calcul ni prévision. Aymeric, qui enchaîne les petit* boulots, vit avec Florence, infirmière, une vie à la fois modeste et marginale dans un gîte campagnard; il devient le père du petit Jim, aime cet enfant qui n’est pas de lui, mais qu’il a vu naître comme le sien propre, tout en ménageant, avec la mère de Jim, l’espace bio-historique d’un autre père qui ne serait pas lui. Des projets sont en cours.

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